Régime SGSC

Sans Gluten Sans Caséine

                                 

 

Autisme et Alimentation

 

 

Autisme et nutrition : des liens confirmés

Par Josiane Cyr, nutritionniste

 

Tout récemment, se tenait à Québec le Congrès international sur l'autisme, une problématique qui touche des enfants et des adultes de plus en plus nombreux. Plusieurs parlent même d’une épidémie (une augmentation de 1000% en dix ans !). Chose surprenante, alors que cette maladie a toujours relevé de la psychiatrie, on parle de plus en plus du lien pouvant exister entre ce problème mental et la gastro-entérologie.

L’autisme fait partie de ce qu’on appelle les troubles envahissants du développement (TED). Les personnes qui en sont atteintes ont tendance à se replier sur elles-mêmes, à éviter le regard des autres ou à avoir des comportements bizarres. Elles ont une difficulté à communiquer. Ces symptômes affectent évidemment le processus d’apprentissage et l’autonomie. Ces personnes ont souvent tendance à adopter une routine répétitive et font preuve d’une grande résistance au changement. Certains ont sans doute en mémoire le personnage principal du film Rainman, joué par Dustin Hoffman…

Des recherches récentes ont mis en lumière l’importance de l’alimentation dans le traitement de l’autisme. Plus particulièrement, les spécialistes prônent une alimentation sans gluten et sans caséine. Selon le Dr Jeff Bradstreet, un médecin américain, c’est la première étape à envisager, et plus elle est mise à exécution rapidement, meilleurs seront les résultats. En effet, on peut noter une amélioration chez 81% des enfants qui suivent le régime sans gluten et sans produits laitiers. Le gluten se retrouve dans les céréales courantes, telles le blé, l’orge, le seigle, l’avoine, le triticale, l’épeautre et le kamut. La caséine est une des protéines retrouvées dans le lait et les produits laitiers. Il est fréquemment observé dans les tests sanguins chez les enfants autistiques des signes d’une allergie à ces aliments. Intégrer ces changements dans le menu quotidien peut sembler difficile à prime abord, c’est pourquoi les personnes concernées font de plus en pus appel à des nutritionnistes. Par ailleurs, des taux élevés d’opioïdes urinaires sont fréquemment observés chez les autistes. Ces substances proviennent du lait et du blé, et sont peut-être à l’origine des comportements stéréotypés typiques chez les autistes. D’autres allergies alimentaires peuvent être présentes, c’est pourquoi il importe de les dépister. Notez que souvent, les personnes autistes ont des attirances excessives envers les aliments qui causent leur allergie.

Parmi les autres déficits nutritionnels fréquemment observés, on note : la carence en zinc (chez 70% des enfants), la surcharge en cuivre (90 % d’entre eux), la carence en calcium et en magnésium, la carence en acides gras oméga-3 (presque 100% des enfants), le manque de fibres (presque 100% des sujets), ainsi que le manque d’antioxydants et autres vitamines (près de 100% des enfants). Par ailleurs, il existe un lien entre la toxicité aux métaux lourds et divers troubles neurologiques et immunitaires. Ainsi, dans l’urine de nombreux enfants autistiques, on a retrouvé des taux élevés d’un ou plusieurs métaux, comme le mercure, le plomb, l’arsenic, l’étain et l’aluminium.

Les personnes autistes ont aussi fréquemment de l’inflammation intestinale chronique. Une étude menée en 1996 sur 21 personnes atteintes ont déterminé que 43% d’entre elles présentaient une perméabilité (porosité) accrue de l’intestin. De plus, des tests sur 12 enfants ont montré des anomalies intestinales chez tous ces enfants. D’autres études viennent confirmer ces données. C’est la raison pour laquelle on recommande à ces personnes de consommer des quantités importantes de probiotiques (bactéries amies).

Ces informations ouvrent la voie à une nouvelle façon d’intervenir dans ces cas de maladie mentale. Des experts américains entrevoient qu’elle pourrait s’étendre à d’autres pathologies, puisque des similitudes ont été notées lors des tests sanguins et urinaires : hyperactivité, dépression, schizophrénie, sclérose en plaques, psoriasis, fibromyalgie, syndrome de fatigue chronique, colite, maladie de Crohn et endométriose. Voilà un beau défi pour la recherche et pour les cliniciens…

 

 

Autres recherches biochimiques :



" L' hypothèse d'une hyperactivité des opioïdes endogènes a été proposé par Panskepp (1979) et pourrait expliquer certains symptômes autistiques (retrait, insensibilité apparente à la douleur, troubles de l'attention, etc...). Les arguments sur lesquels reposent la théorie des opioïdes dans l'autisme, et plus particulièrement l'augmentation d'activité des BE cérébrales chez les patients autistes, sont issus initialement de l'étude des similitudes entre les troubles autistiques et les symptômes de dépendance aux opiacés, ainsi que les comportements apparaissant chez l'animal après injections cérébrales de BE (voir Tordjman, 1996, pour un résumé de ces arguments). Les dosages dans le liquide céphalo-rachidien de la met-enképhaline et de la BE ont donné des résultats variables d'une étude à l'autre (voir tableau). Cependant, une amélioration symptomatique - notamment, la réduction des conduites auto-agressives - a été rapportée chez les enfants autistes traités par un antagoniste des opiacés : la Naltrexone (Campbell et al., 1990), même si son efficacité thérapeutique reste encore à ce jour en cours d'étude (cf PHRC R.Debré)"

 

 

 

Les liens vers des informations

 

Trouvé sur le site Asperweb :

valent.gif (1529 octets)

Interventions nutritionnelles dans le cadre de l'autisme. Régimes alimentaires

Enquête sur le comportement alimentaire d'un groupe d'enfants autistes de 6 à 8 ans

Trouvé sur le site Autisme Montréal :

dan2000.jpg (8636 octets)

Lire les scientifiques suivants :

Monsieur Paul Shattock

Dr Karl Reichelt

Trouvé sur le site Autisme France :

shattock.jpg (8649 octets)

 

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